Un livre pas récent du tout pour cette fois, puisque je l'ai trouvé au fond d'une armoire de ma salle de cours, et qu'il a été publié en 1996, pour cette édition en tout cas. Le sujet m'a attirée, je l'ai lu en une soirée, c'est un roman jeunesse.

L'histoire

Marcel est le petit dernier d'une fratrie de quatre garçons. Un jour, il entend par hasard une conversation familiale, et apprend ainsi que son grand frère est malade du Sida et va mourir. La famille décide de ne rien dire à Petit Marcel, croyant le protéger. Le jeune garçon va donc devoir vivre avec ce terrible secret tout en faisant comme s'il n'en savait rien. Un poids bien lourd pour un petit bonhomme de 10 ans...

Les premières lignes

"P'tit Marcel qu'ils m'appellent.

Marcel tout court j'aimerais autant, mais bon, ils s'obstinent malgré mes dix ans passés. Par habitude. Gentillesse. Moquerie. Bref, un beau mélange de bonne sintentions qui doit me rendre incroyablement attachant à leurs yeux.

P'tit Marcel. Finalement ça sonnne. Et ça me différencie de mes trois frangins. Ça signe ma place de benjamin, de petit dernier, de "chouchou à sa mémère" comme dit mémère."

Mon avis

J'ai trouvé ce roman très touchant, sans pour autant verser dans un pathos inutile. La situation se suffit à elle-même. L'histoire est racontée par le petit Marcel, on suit donc ses émotions, ses interrogations, ses attentes, ses doutes. Il nous prouve du haut de ses 10 ans que l'on peut comprendre bien des choses à cet âge. Et qu'à n'importe quel âge, il est difficile de gérer l'annonce d'une mort prochaine, encore plus quand on doit faire semblant de ne rien savoir.

J'imagine que ce roman résonnait davantage à sa sortie, au moment où le Sida faisait des ravages. On parle bien moins du Sida de nos jours qu'à une époque, il tue beaucoup moins aussi, du moins en Europe, du fait de l'apparition de traitements. Mais l'histoire peut être transposé dans de nombreuses situations, tous ces moments où l'on choisit de "protéger" les plus jeunes en leur cachant la vérité.

J'ai lu sur le net qu'un téléfilm en a été tiré en 2002, je serais curieuse de le voir, du coup.

Tout contre Léo, Christophe Honoré

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