Ça faisait un moment que je n'avais pas lu de policier, et dernièrement, j'en ai acheté plusieurs qui me faisaient envie, dont celui-ci donc.

L'histoire

Comme tous les matins, M. Singh livre le journal dans un immeuble du centre de Toronto, et comme chaque matin la porte du 12A est entrouverte. Mais aujourd'hui, M. Brace n'est pas là pour échanger quelques mots avec le livreur de journaux. M. Singh ne sait que faire, jusqu'au moment où son client apparaît, les mains tachées de sang, en déclarant qu'il vient de tuer sa femme.

L'histoire défraie la chronique car Kevin Brace est l'animateur radio le plus populaire du pays. Mais lui dont chacun connaît la voix se mure alors dans le silence, allant jusqu'à refuser de parler à son avocate. L'enquête et le procès doivent donc se dérouler sans le concours de l'accusé, ce qui n'est pas sans poser quelques problèmes.

Les premières lignes

"Au grand désarroi de sa famille, M. Singh aimait livrer les journaux. Qui aurait cru que Gurdial Singh, ancien mécanicien des Chemins de fer nationaux indiens, la plus grande compagnie de transports au monde, aurait déposé des journaux à la porte des gens chaque matin à partir de 5h05 ? Il n'avait pas besoin de travailler."

Mon avis

J'ai eu tendance à me perdre un peu, surtout au début, entre tous les personnages. En effet, chaque chapitre est centré sur un personnage, tour à tour l'un des enquêteurs, l'avocate, le livreur de journaux, le procureur,... Mais une fois passée la minute de début de chapitre "alors c'est qui celui-là déjà ?" (ai-je déjà précisé que j'ai une mémoire de poisson rouge ?), j'ai trouvé la lecture fluide et rapide.

Il ne s'agit pas d'un roman policier haletant, avec une tension insoutenable, mais j'ai été prise dans l'histoire et on se pose un certain nombre de questions, auxquelles d'ailleurs on n'a pas forcément toutes les réponses...

Les focalisations sur les différents personnages (tous les principaux sauf, bien sûr, celui qui se taît, dont on aimerait pourtant bien connaître la version des faits) permettent d'aborder différents points de vue et aussi de vivre une enquête, un procès à travers leurs différents acteurs.

Pour résumer, j'ai beaucoup aimé ce roman, que je ne conseillerais pas aux amateurs de thrillers pleins de suspenses (mais ça tombe bien, ce n'est pas mon cas), même s'il y a du suspense quand même dans celui-ci. Le rythme est rapide, on a toujours envie de lire un chapitre de plus avant d'éteindre la lumière...

Précision orthographique : dans mon édition, il n'y a bien qu'un T à Rotenberg, je ne sais pas pourquoi la seule image que j'ai trouvée de la même édition que moi en a 2...

Silence radio, Robert Rotenberg

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